Publié le Mardi 09 Octobre 2018
Full Cloud pour tous
Le Cloud Computing qui durant de nombreuses années s’est réduit à l’externalisation de certaines ressources informatiques (principalement IaaS) a atteint aujourd’hui une telle maturité que les DSI et les CDO (Chief Digital Officier) peuvent désormais s’orienter vers une dématérialisation complète de leur système d’information : le Tout Cloud ou Full Cloud ou encore Cloud Only.
En France, les freins au concept du Full Cloud (sécurité, interconnexion, disponibilité de services et applications orientées Cloud, interopérabilité, modèle financier, etc…) disparaissent peu à peu sous l’impulsion aussi bien de jeunes Startups ‘Cloud native’ que de grands groupes tous secteurs confondus. Pour de nombreuses sociétés françaises, la régionalisation des datacenters des géants du secteur du cloud public a contribué à accélérer cette adoption.
En parallèle, il y a eu une explosion des solutions et offres disponibles dans le Cloud public, notamment dans le domaine du SaaS (+31% en 2017). En effet, les GAFAM sont à l’origine de la stratégie « cap vers le SaaS » des grands éditeurs qui étaient auparavant plutôt réticents d’abandonner leur modèle économique lucratif et linéaire pour un modèle à l’usage plus flexible.
Les clients, grands et petits, viennent y chercher les mêmes bénéfices :
- CAPEX vs OPEX : Limiter les risques liés aux investissements par un paiement à l’usage avec scalabilité ;
- R&D : Profiter des services IA, machine learning et autres services d’automatisation afin d’adapter et de pérenniser au maximum leur activité ;
- Alignement organisationnel sur des projets à cycle court et itératif (mouvement DevOps) avec un impératif de raccourcir le time to market ;
- Fournir à ses clients internes et externes des interfaces ergonomiques, intuitives et agiles ;
- S’abonner à des services réseaux & sécurité à la carte (anti-virus, WAF, filtrage, tracking utilisateurs, authentification, SD-WAN, etc.).
- Les acteurs du Cloud Public l’ont imposé comme le principal terrain de jeu de l’innovation numérique.
Des freins oui… mais une nécessité reconnue
Aujourd’hui, les entreprises françaises ont beaucoup gagné en maturité sur les problématiques de digitalisation et avancent concrètement sur leur transformation numérique, même s’il reste encore des freins :
- Défi de la restructuration organisationnelle et des implications RH ;
- Résistance au changement ;
- Défaut de compétences ;
- Défi de la migration « legacy » vers le Cloud ;
- Peur des cyber-menaces et cyber-attaques économiques ;
- Contraintes règlementaires ;
- Criticité des données / des enjeux business ;
- Vendor lock-in et confiance relative dans les grands acteurs ;
- Contraintes collaboratives entre l’IT et les métiers ;
Particulièrement fortes en France, ces réticences sont partagées à l’échelle mondiale et ce bien que la plupart des dirigeants semblent avoir intégré que l’enjeu est – a minima – une mise en danger de leurs activités. Une étude Harvard Business Review et Microsoft datant de 2017, considère 2020 comme année de rupture pour les gagnants et perdants de la digitalisation.
Ce défi de transformation numérique constitue pour les entreprises la première motivation pour l’adoption du Cloud, voir dans certains cas du Full Cloud (datacenterless).
Garder la maîtrise est un enjeu pour toutes les parties prenantes
L’orientation des DSI et CDO (« Chief Digital Officier ») vers le Full Cloud répond à un besoin de flexibilité et d’agilité dans leur stratégie informatique au service des métiers. Par ailleurs, elle répond pour le DAF à un besoin de réduction des coûts et d’optimisation financière.
Toutefois, les DSI ont été et sont encore confrontés aux réalités de cette nouvelle ère du cloud Public.
Les problématiques adressées sont :
- Déploiement, migration, automatisation, industrialisation ;
- Optimisation et fiabilité des architectures en Cloud Public ;
- Sécurité des environnements et des données ;
- Gestion, administration, exploitation de ces environnements Cloud .
Il apparaît donc une nouvelle notion qui est celle de la maîtrise des budgets et coûts. En effet, si le manque de profils ayant de l’expertise en Cloud Public et DevOps est une réalité, cela se traduit également par une appréhension des clients de se retrouver dans une organisation régie par le Shadow IT et de multiples contrats opaques avec une explosion de coûts totalement hors de contrôle.
Les mauvaises expériences de clients ayant reçu des factures salées de consommation de services Cloud Public font qu’ils se tournent vers des tiers (opérateurs multi-Cloud). Ces derniers sont capables de piloter efficacement les ressources et services, à travers l’optimisation financière ou le FinOps et ce en intégrant l’ensemble du socle IT : legacy, Cloud privés hébergés ou non, ainsi que les solutions et services XaaS du Cloud Public.
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